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vincent coussedière

  • Peuple(s) ?...

    Le numéro 59 de la revue Krisis, dirigée par Alain de Benoist, avec pour rédacteur en chef Thomas Hennetier, vient de paraître. Cette nouvelle livraison est consacrée à la question du peuple...

    Vous pouvez commander ce nouveau numéro sur le site de la revue Éléments.

    Bonne lecture !

    Thomas Hennetier,Vincent Coussedière,Claude Polin,Gabriele Adinolfi,Marco Tarchi,Mathieu Bock-Côté,Michel Lhomme,Gérard Conio,Benedikt Kaiser,Denis Collin,Laurent Dandrieu,Bernard Rio,Michel Michel,Yann Vallerie

    Au sommaire :

    Présentation : Thomas Hennetier / « Le peuple, effacement ou retour ? »

    Entretien avec Vincent Coussedière / « Le peuple est une aventure vivante et ouverte. Il peut disparaître ou, au contraire, se ressaisir et persévérer dans son être. »

    Claude Polin / Qu’est-ce qu’un peuple ?

    Débat « Faut-il tout attendre du populisme ? » : Gabriele Adinolfi / « Lorsque le populisme dégénère en manichéisme, en simplisme moral, en protestation sans projet, il devient un frein à toute construction alternative. »

    Débat « Faut-il tout attendre du populisme ? » : Marco Tarchi / « Le populisme voit le peuple comme une entité à l’origine cohérente et unie, mais qui a été artificiellement divisée par des forces hostiles. »

    Mathieu Bock-Côté / La démocratie en l’absence du peuple.

    Michel Lhomme / Du peuple fantôme à la fureur du peuple, le peuple en acte.

    Gérard Conio / Le populisme russe.

    Benedikt Kaiser / La fin du populisme de droite en Allemagne : de la politique émotionnelle à la politique idéologique.

    Entretien avec Denis Collin / « À l’abandon des classes populaires par les élites, répond la sécession des gens ordinaires. »

    Thomas Hennetier / Les 500 ans de la guerre des Paysans : un symbole de la révolte populaire et de la crise de l’Occident.

    Laurent Dandrieu / L’Église catholique et le peuple : de l’inculturation à l’abandon.

    Bernard Rio / Les racines de la tempérance.

    Maxence Smaniotto / Vers un nouveau « nomos » de la Terre : le retour des empires, entre crise de l’État-nation et intégration des espaces civilisationnels.

    Michel Michel / Considérations sur le communautarisme.

    Yann Vallerie / Peuple français, peuple breton : une incompatibilité fabriquée ?

    Le texte : Jules Michelet / Chaque flot de peuple qui monte, amène avec lui un flot de richesse nouvelle.

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  • Marine Le Pen comme il l’imaginait...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier un nouvel essai de Vincent Coussedière intitulé Marine Le Pen comme je l’imaginais. Agrégé de philosophie, professeur, candidat aux dernières législatives sous l’étiquette RN, Vincent Coussedière est l’auteur de plusieurs essais politiques dont Eloge du populisme (Elya, 2012) et  Le retour du peuple - An I (Cerf, 2016).

     

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    "Marine Le Pen n’est pas ici racontée comme d’autres l’ont fait, à coups de clichés ou de procès d’intention. Elle est rêvée, imaginée, projetée dans l’arène politique comme une figure possible du sursaut français. Vincent Coussedière, philosophe du populisme, ne décrit pas seulement une femme politique : il interroge un destin. À travers lui, c’est la question du redressement de la France qui se joue. Ce redressement exige une rupture : abandonner la logique de la dédiabolisation, assumer l’épreuve de l’inéligibilité, ne pas s’enfermer dans le parlementarisme ni se laisser tenter par des accommodements raisonnables avec l’Union européenne, renouer avec la geste gaullienne et l’esprit de la Cinquième République. Retrouver la hauteur, le sens de l’Histoire, l’art de parler au nom du peuple. Écrire la politique au conditionnel, c’est révéler la distance entre ce qui est et ce qui devrait être. En miroir, ce livre dévoile moins Marine Le Pen qu’il n’éclaire l’abîme où s’enfonce la France, faute d’incarnation. Un essai rare. À lire comme on lit les grands avertissements."

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  • Immigration : réflexion sur l'exemple danois...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Vincent Coussedière, recueilli par Figaro Vox et consacré à la victoire des sociaux-démocrates danois adeptes de la fermeté en matière d'immigration.

    Professeur de philosophie et essayiste, Vincent Coussedière a notamment publié Eloge du populisme (Elya, 2012), Le retour du peuple - An I (Cerf, 2016), Fin de partie - Requiem pour l'élection présidentielle (Pierre-Guillaume de Roux, 2017) et Eloge de l'assimilation - Critique de l'idéologie migratoire (Rocher, 2021).

     

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    Vincent Coussedière: «La gauche française doit-elle prendre exemple sur les sociaux-démocrates danois ?»

    FIGAROVOX. - La gauche danoise a emporté une courte victoire aux élections législatives de ce 2 novembre. Après la récente percée de l'extrême droite en Suède, que vous évoque ce succès de la gauche dans une Scandinavie qui reste, dans l'imaginaire, un bastion de la social-démocratie ?

    Vincent COUSSEDIÈRE. - Il faut distinguer la courte victoire du bloc de gauche et le succès de Mme Frederiksen et du Parti social-démocrate. En effet, l'élection a eu lieu dans un contexte particulier en raison d'une forme de chantage du Parti social-libéral, pourtant allié à Mme Frederiksen depuis 2019. Ce parti a menacé de retirer son soutien à celle-ci et de voter une motion de censure si elle n'acceptait pas l'anticipation des élections, voulant ainsi se démarquer de sa gestion du Covid, et surtout du scandale de l'abattage massif des visons par crainte de leur rôle dans la contamination. Or malgré ce contexte qui aurait pu la fragiliser, Mme Frederiksen a amélioré le score du Parti social-démocrate de 2,5 % (27,5 % en 2022 contre 25,5 % en 2019). Ce qui explique la courte victoire de la gauche est donc bien davantage la stagnation ou l'érosion du score des alliés du Parti social-démocrate.

    En effet, si le Parti populaire socialiste reste relativement stable, la liste Unité régresse, et le Parti social libéral passe de 8,6 % en 2019 à 3,8 % en 2022, ce qui montre d'ailleurs que sa manœuvre a été perçue comme politicienne de la part des électeurs. De plus, avant même les élections, tous les sondages montraient que les Danois désiraient majoritairement que Mme Frederiksen reste Première ministre. Il s'agit donc incontestablement d'un succès pour celle-ci et le parti social-démocrate. La situation partisane au Danemark n'est pas comparable à celle de la Suède ou d'autres démocraties européennes, où les partis sociaux-démocrates faiblissent au profit de la montée des partis populistes de droite. Le Parti social-démocrate reste de loin le premier parti du Danemark, et le Parti populaire danois (dit «populiste») qui, autrefois, frisait les 20 %, a continué sa dégringolade déjà spectaculaire en 2019. C'est cette spécificité danoise qui est importante.

    De longues discussions s'annoncent avec les autres partis pour former un gouvernement. La droite se trouve à l'opposé de l'échiquier politique, et les Modérés s'exposeraient aux critiques de celle-ci en cas de ralliement aux sociaux-démocrates. Sur qui peut compter la Première ministre Mette Frederiksen pour arriver à ses fins ?

    Rappelons d'abord qu'en 2019, Mme Frederiksen a déjà pris quelques libertés avec les usages partisans traditionnels en assumant de former un gouvernement minoritaire, c'est-à-dire en ne nommant pas de ministres issus des partis du bloc de gauche, s'appuyant ainsi sur une coalition de soutien au parlement, mais pas sur une coalition de participation au gouvernement. C'était déjà une manière de donner des gages d'«ouverture» à la droite, gages que sa politique concernant l'immigration allait renforcer, puisqu'elle poursuivait la politique restrictive suivie par la droite depuis dix ans, voire l'accentuait. Aujourd'hui, elle fait un pas supplémentaire en proposant la formation d'un gouvernement majoritaire ouvert aux partis traditionnels du bloc de droite, c'est-à-dire les Modérés et les Libéraux. Il est vrai que si les premiers semblent ouverts à cette possibilité, les seconds se sont déclarés «sceptiques». Il est également vrai que même au Danemark, ce dépassement du clivage gauche/droite n'est pas dans les mœurs politiques, et réclamera sans doute du temps et des négociations. Mais cela ne semble pas non plus impossible, justement parce que la question de l'immigration ne clive plus fondamentalement le Parti social-démocrate d'avec la droite.

    Pour espérer former son gouvernement, la gauche devrait composer avec les questions migratoires, thème cher à la droite. Quelle part ces questions occupent-elles dans le logiciel des sociaux-démocrates ? Cette gauche peut-elle s'intéresser à l'immigration ?

    Les sociaux-démocrates sous l'influence de Mme Frederiksen ont fortement intégré la nécessité d'un strict contrôle de l'immigration depuis l'élection de celle-ci à la tête du parti en 2015. Encore dans l'opposition en 2018, elle appelait déjà à la réforme du système d'asile du Danemark, y compris à la création de centres d'accueil hors de l'Europe, et elle devenait Première ministre en 2019 sur la base de la promesse de poursuivre la politique ultra-restrictive de la droite en matière d'immigration. Tout ceci aboutira au projet de loi d'externaliser la demande d'asile vers des pays tiers qu'elle fera voter au parlement le 3 juin 2021. Des contestations de cette politique existent bien sûr à gauche, pour des raisons essentiellement humanitaires, mais elles existent aussi à droite chez les libéraux, pour des raisons économiques de pénurie de main-d’œuvre. Mais cette politique rencontre un très fort assentiment chez une grande majorité de Danois et il n'y a pas de raisons que Mme Frederiksen modifie sa stratégie: elle mettra la gauche sous pression en mettant en avant dans les négociations la question migratoire, et en étant prête à conclure une alliance de gouvernement avec une partie de la droite si la gauche se cabre.

    Dans ce panorama, aucun populisme de gauche ne semble exister, pourquoi ? Peut-il émerger à la faveur de ces négociations ?

    Il semble peu probable qu'un «populisme de gauche» émerge puisque, comme nous l'avons vu, le Parti social-démocrate lui a coupé l'herbe sous le pied. Que pourrait être en effet, au Danemark comme ailleurs, un véritable «populisme de gauche»? Ce pourrait être une offre politique liant la survie de l'État providence et la réduction des inégalités au strict contrôle de l'immigration, conditionnant celle-ci, non pas à une idéologie identitaire (populisme de droite), mais à une idéologie assimilationniste. Or c'est très exactement la politique suivie par la social-démocratie danoise, ce qui empêche, non seulement l'émergence d'un populisme de gauche, mais ramène aujourd'hui le populisme de droite (le parti populaire danois) à 2,5 % des voix… Le projet de Mme Frederiksen d'une alliance avec les partis traditionnels de droite semble donc finalement logique, puisque celle-ci défend la même politique en matière d'immigration. Quant aux capacités de mutation de l'aile gauche de Mme Frederiksen, la question est posée de savoir si elles seront au rendez-vous, ou si les partis de gauche ne voudront pas accompagner plus loin Mme Frederiksen dans son aventure, et dans le lien qu'elle fait entre maintien de l'État providence et contrôle restrictif de l'immigration.

    Pourquoi la gauche française n'ose pas faire sienne la question de l'immigration ?

    La gauche française a fait sienne la question de l'immigration, et ce depuis très longtemps… Mais elle l'a fait dans le sens contraire des Danois, dans le sens d'un laisser-aller, laisser-faire, dans le sens d'un immigrationnisme idéologique. L'immigrationnisme et le multiculturalisme ont fait partie intégrante du logiciel du parti socialiste français et ce depuis plus de quarante ans. Je me permets ici de renvoyer à mon dernier livre, Éloge de l'assimilation, critique de l'idéologie migratoire, dans lequel je montre comment le parti socialiste a recueilli tout un héritage gauchiste, dans sa lutte avec un PCF resté ouvriériste, pour conquérir l'hégémonie à gauche. Pour aller vite, la figure de l'immigré est depuis longtemps centrale dans une gauche française dominée par le Parti socialiste, et a depuis longtemps éclipsé celle du prolétaire.

    De plus, et contrairement au Danemark, la question de l'immigration en France est intimement liée à celle de la colonisation, puisque nos immigrés viennent essentiellement de nos anciennes colonies ou zones de protectorat ou d'influence considérable (Algérie, Tunisie, Maroc, Afrique). L'«immigré» en France évoque immanquablement l'ancien colonisé, ce qui alimente la mauvaise conscience et la difficulté de mettre au point une véritable politique de contrôle de l'immigration. Il est donc parfaitement improbable que la France suive le même trajet que le Danemark. Ce n'est pas le devenir «populiste» de la social-démocratie (laquelle n'est plus représentée par le PS mais par la «Macronie») qui permettra d'affronter enfin la question de l'immigration incontrôlée en France, mais peut-être au contraire le devenir «social-démocrate» du populisme. C'est sans doute l'enjeu de la poursuite de la mutation du RN...

    Vincent Coussedière (Figaro Vox, 7 novembre 2022)

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  • Droite et gauche : espèces menacées ?...

    Le nouveau numéro de Front Populaire, la revue de Michel Onfray, est consacré à la droite et à la gauche.

    On trouvera notamment des articles de Marcel Gauchet ("La gauche et la droite, une invention française"), d'Arnaud Imatz ("Droite et gauche, notions fixes ou relatives ? "), de Michel Onfray ("Le wokisme, maladie infantile du communisme"), de Régis de Castelnau ("Le parti socialiste a-t-il jamais été de gauche ?"), d'Olivier Dard ("Droite/gauche : les enseignements des années 30"), d'Alain de Benoist ("La brève aventure du cercle Proudhon"), de Jacques Sapir ("Poutine est-il un homme de droite ou de gauche ? "), de David L’Épée ("Et si on revenait aux origines du socialisme ?") ainsi que des entretiens avec Jérôme Sainte-Marie, Guillaume Bernard et Vincent Coussedière.

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    " La lutte entre la droite et la gauche, qui a structuré notre vie politique pendant près de deux siècles, est-elle totalement révolue ? A l'heure où le président de la République prétend être "en même temps" de droite et de gauche, et où le principal parti d'opposition affiche une stratégie "ni droite ni gauche", tout porte à le croire.

    Pourtant, les tentatives de dépasser le clivage droite-gauche se sont toujours soldées par des échecs dans l'Histoire. Les Français ne sont-ils pas dès lors condamnés à se diviser bientôt à nouveau sur des sujets comme l'économie et l'identité ? Ce nouveau numéro de Front Populaire jette un regard différent sur la campagne de 2022 en montrant la complexité du débat public, irréductible à la seule question de la souveraineté. Parmi les auteurs: Michel Onfray bien sûr, mais aussi Jacques Sapir, Marcel Gauchet, Henri Pena-Ruiz, Alain de Benoist et Georges Kuzmanovic. "

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (52)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    • Dans l’émission de Thomas HennetierLe libre journal de la Nouvelle Droite (sur Radio Courtoisie),  il s'entretient successivement avec Alain de Benoist pour son livre  L’homme qui n’avait pas de père. Le dossier Jésus, (édition Krisis), David L’Épée rédacteur en chef de la revue Krisis, pour son dernier numéro consacré à l’amour, puis Baptiste Rappin pour son ouvrage Abcédaire de la déconstruction (éditions Ovadia), on peut lire dans le dernier numéro de Nouvelle Ecole l’excellent article que ce dernier a consacré au philosophe Pierre Legendre sous le titre « Quand Pierre Legendre rencontre Martin Heidegger »  :

     
    Dans un long entretien avec Martial Bild (principal animateur de la Tv-libertés) Patrick Buisson déroule le point central de son dernier livre La fin d’un monde. Pour lui les « quinze piteuses » se déroulent entre 1960 et 1975, période charnière qui fabrique l’homme nouveau ou l’homo economicus c’est à dire l’homme érigé en simple consommateur. C’est d'après lui le premier Grand Remplacement, celui qui annonce tous les autres. Ce qui le caractérise c’est qu'il n’implique aucune population étrangère. La mort qui était depuis des dizaines de milliers d’années un événement spirituel se transforme en simple accident biologique. Fin de l’homme religieux, attaché à un sacré quel qu’il soit. Assomption de l’individu que plus rien ne dépasse. C’est une révolution anthropologique majeure. 1965 c’est aussi la fin du concile de Vatican II et l'effondrement de la pratique religieuse ainsi que le début de ce que l’historien Pierre Chaunu a appelé « La peste blanche » à savoir l’effondrement des naissances en France et en Europe. Une fois liquidé le rituel pagano-chrétien qui irrigua l’âme du pays durant des siècles au profit d’une nouvelle foi intellectualisée et finalement abstraite en lieu et place de l’incarnation qui la caractérisait jusqu’alors. Buisson explique qu'elle a chassé tous les catholiques par tradition sociologique et familiale hors de l’Église. Partant de ce fait majeur il justifie le rejet par les cultures étrangères demeurées dans l’orbite du sacré le refus de s’adapter en France à un mode de vie qui n’est plus surplombé par une quelconque référence à ce qui peut dépasser l’individu devenu créateur de lui-même. C’est ainsi que le nihilisme occidental devenu notre lot commun depuis une cinquantaine d’années justifierait à ses yeux la sécession d’un islam conquérant. Il illustre cela en proclamant de manière caricaturale sa préférence pour le voile islamique plutôt que pour la femme en string ignorant visiblement qu’au moyen âge européen, par exemple, les femmes se rendaient nues avec les hommes aux bains publics sans que pourtant on ne puisse invoquer la moindre présence « occidentale » à une période aussi précoce. Je me demande si le christianisme qu’il prend pour modèle n’est pas celui, pudibond, de la contre-réforme catholique ou de l’Angleterre victorienne ?
     
     
    Long entretien de Livre Noir avec Éric Zemmour dans lequel il dessine les grandes lignes d’un programme politique. L’un des plus célèbres essayiste et journaliste de France s’y dévoile en racontant ses origines juives et bérbères, la tradition assimilationniste dans laquelle il a vécu, mais à laquelle il ne croit plus. Les différences insurmontables entre l’islam et le catholicisme. Il revient également sur ce qu’il faut entendre par laïcité. La grande histoire dont il est passionné depuis son jeune âge et qui n’inspire plus les politiciens contemporains alors qu’elle devrait être leur code. Zemmour toujours habile dans ses mots sera-t-il bientôt au coeur de l’action ? Question urgente dit-il puisque personne ne propose de solutions à son diagnostic. Sans doute n’a-t-il jamais été aussi explicite sur ses intentions. Reste à savoir si il dispose de l’argent, des équipes, des réseaux etc pour les mener à bien : 
     
     
    L’éolien du rêve à la réalité. Recueillant près de 80% d’opinions favorable, les éoliennes sont devenues ces dernières années les symboles de la transition énergétique. L’envers du décor est bien plus sombre. L’installation des éoliennes en France et en Europe repose sur une quadruple escroquerie. Ecologique notamment pour la bonne raison qu’elles ne peuvent fonctionner que 25%  du temps et que lorsqu’elles fonctionnent c’est de 20% à 30% de leur puissance installée. Leur intermittence implique qu’elles soient couplées à des centrales au gaz rejetant du CO2 à effets de serre. La base d’une éolienne comporte 1500 tonnes de béton et de ferraille, le mat de 300 tonnes d’acier nécessite plus de 200 tonnes de charbon (générateur de CO2) pour sa fabrication et un transport couteux quand il vient de loin, les pales contiennent 2 à 3 tonnes de terres rares venues de Chine, ce qui aggrave notre dépendance et 90 tonnes de matériaux composites non recyclables, raison pour laquelle on les enterre après 20 ou 25 ans d’usage. La charge de la dépollution de leur immense base en béton reste à la charge des propriétaires des lieux, généralement de petites communes rurales sans le sou. On comprend dés lors l’arnaque qu’elles représentent sans compter le souci du paysage qu’elles détériorent. Il est vrai qu’elles sont toujours implantées à la campagne dans le rural profond qui n’est pas la préoccupation majeure des écolos urbains où se recrute une large majorité de leurs thuriféraires. Même les champions allemands de l’éolien commencent à reculer devant ce gouffre financier inefficace, c’est dire :
     
     
    Remarquable texte d’Hervé Juvin sur l’écologie différentielle des peuples. Il y déclare notamment « J’ai dénoncé la supercherie d’une écologie hors sol, globaliste, déraciné. J’ai affirmé que la diversité des cultures et des conceptions de la vie était notre assurance de survie ; nous survivrons parce que les hommes ne sont pas les mêmes, ne désirent pas les mêmes choses, et ne veulent pas tous devenir des Californiens comme les autres » :
     
     
    •  Les druides, prêtres des peuples celtes. Dans ce documentaire qui commence par une séquence folklorique sur le druidisme contemporain la parole est donnée à des archéologues irlandais, allemands et français. On ne sait pas grand chose d’eux puisque ils n’ont laissé que de rares sources écrites. Bien que sachant écrire en grec ou en latin ils faisait davantage confiance à la mémoire pour la transmission des savoirs. Depuis une trentaine d’années notre connaissance à leur propos s’est considérablement étoffée grâce aux nombreux chantiers de fouilles réalisés de la Pologne à l’Irlande. Émission d’Arte : 
     
     
    La revue Nouvelle École vient de faire paraître un numéro en quadrichromie consacré à l'écrivain J.R.R. Tolkien qui du Silmarillon au Seigneur des anneaux a créé un monde de « féérie » (faërie). Cette parution est un somme magnifiquement illustrée pour tous les adeptes de l’imaginaire de Tolkien. Première référence, les différents articles du numéro. Seconde référence, une brève critique d’Éric Garnier pour le site de l’Iliade :
     
     
    Excellente émission d’I-Média du jeudi 3 juin. Un décryptage des médias opéré par Jean-Yves Le Gallou et Nicolas Faure qui montre comment la presse de propagande occulte certains faits et en majore d’autres, toujours dans le même but : délivrer à jet continu les leçons de l’Empire du Bien contre une réalité qui se montre de plus en plus rétive à ses diktats :
     
    Intervention d’Alain de Benoist au colloque de l’Iliade, Institut pour la longue mémoire, tenu le samedi 29 mai. Son exposé s’intitule « Le libéralisme contre les peuples » :
     
     
    Au cours de ce même colloque avait lieu une table ronde sur le thème Décroissance et puissance sont-elles compatibles ? Elle réunissait Pascal Gauchon, normalien, agrégé d’histoire et ancien directeur de la collection Major aux PUF ainsi que de la revue ConflitsOlivier Rey, polytechnicien et philosophe et enfin François Bousquet, rédacteur en chef de la revue Éléments. À première vue il n’est pas possible de concilier la puissance avec la décroissance comme le suggère le deuxième principe de la thermodynamique, la recherche d’une puissance toujours accrue nous conduit droit dans le mur d’un effondrement généralisé de la société industrielle selon la logique qui veut qu’une croissance infinie soit impossible dans un monde fini aux ressources rares et en déplétion. Et pourtant dans le monde concurrentiel aucune nation n’acceptera de décroitre volontairement puisque cela signifierait pour elle un déclassement qui en ferait la proie de ses concurrents. Question globalement indécidable selon Rey et Bousquet qui émettent cependant l’hypothèse d’une croissance encouragée de nos moyens de défense (et de la technologie qui va avec) et d’une décroissance du reste de nos activités. Hypothèse qui laisse de marbre Gauchon qui donne dans l’optimisme technologique en imaginant que les techniciens trouveront les moyens d’échapper à cet horizon bouché :
     
     
    Martial Bild (Tv-Libertés) reçoit Michel Geoffroy pour son opuscule intitulé Immigration de masse - L’assimilation impossible. Au cours de l’émission celui-ci, énarque et ancien haut fonctionnaire, membre de la Fondation Polémia, développe toute un batterie d’arguments à l’appui de sa thèse et appelle les peuples européens à tirer au plus vite les conséquences de ce fait inédit afin de relever le défi civilisationnel que cette immigration de masse nous lance :
     
     
    Remarquable entretien avec le philosophe Vincent Coussedière réalisé par Charlotte D’ornellas pour l’hebdomadaire Valeurs Actuelles. Pour rendre compte des immenses problèmes que pose l’archipel des communautés en France Coussedière remonte à l’origine c’est à dire à l’édification des sociétés modernes basées sur l’individu. Il en examine la longue dérive depuis les Lumières jusque à Jean-Paul Sartre dont il fait d’une certaine manière le père de l’identitarisme contemporain. Il distingue la « communauté musulmane » détentrice d’une véritable civilisation des autre communautés inventées récemment comme celles des végans, des lgbt+ ou de celle des féministes etc qui ne sont pas des communautés au sens propre puisqu’elles ne se définissent que par un seul trait particulier. Elles sont très pauvres en terme de signification alors que l’islam se définit par une multitude des traits identitaires qui en font un autre monde que celui qui a défini l’Europe jusqu’à présent. Il s’inquiète également de la non assimilation des jeunes européens à un quelconque modèle. L’assimilation se faisant par les lois de l’imitation définies par le sociologue Gabriel Tarde
    C’est parce que nous ne sommes plus capables de poursuivre des buts communs que surgit la question de l’identité définie comme une essence qui supplée à l’absence de buts politiques. Raison pour laquelle nous cherchons dans une identité phantasmée le but de notre action. Afin de remédier à l’absence de projets dans laquelle nous sommes plongés, Coussedière suggère de recourir au passé européen dans lequel nous pourrions puiser de nombreuses ressources. Cela implique un autre rapport au passé que celui induit par le progressisme culpabilisateur et des élites politiques qui n’incarnent plus rien de tout, à commencer par le modèle de la civilisation française. Il faut, dit-il, retrouver le vrai sens de la politique qui est la païdeia, une éducation pouvant fournir un modèle que le peuple souhaite imiter. Nous en sommes hélas fort éloignés
     
     
    Le site d’Éléments propose dans une vidéo de 80 minutes le portrait d’Olivier Rey, un penseur brillant, lucide et bien entendu très original qui a le double avantage de mêler sa formation de polytechnicien à une culture de philosophie. Il est connu essentiellement pour son livre Une question de taille, une réflexion sur la loi d’airain du nombre. c’est à dire que les dimensions quantitatives à partir d’un certain moment-seuil posent des questions qualitatives qu’ont tendance à occulter des philosophes qui se déplacent uniquement dans les abstractions. À partir du moment où né une science mathématique de la nature, dit Olivier Rey qui se donne comme idéal la mesure Au total une réflexion très intéressante dans laquelle les politiques devraient se plonger. Il est interrogé ici par François Bousquet :   
     
     
    Dans une nouvelle vidéo Ego Non se penche avec perspicacité sur un des premiers textes politiques de Charles Maurras Trois idées politiques, Chateaubriand, Michelet, Sainte-Beuve, à partir duquel ce dernier renvoie dos à dos le sentimentalisme romantique et passéiste de la droite et le sentimentalisme progressiste de la gauche en proposant des solutions de dépassement de cette dialectique infernale. Ce livre très bref (une cinquantaine de pages) constitue une ébauche de l’oeuvre à venir en même temps qu’un appel à l’action contre les naufrageurs et amis du désastre qui résonne de façon très contemporaine :
     
     
    Guillaume Travers dévoile un peu de sa personnalité dans cette interview donnée à la chaîne des conservateurs européens, The Conservative Enthusiast. Il en ressort que Travers est comme il le dit lui même « un gros travailleur » et qu’il sortira dans les mois qui viennent plusieurs ouvrages dont il nous livre l’ébauche. Localiste et écologiste, il déplore la colonisation de celle-ci par des mouvements d’extrême gauche qui en dénaturent le sens; toute écologie affirme-t-il est nécessairement enracinée comme tous les écosystèmes sont évidemment particuliers. Se montrant assez rebelle à la notion de conservatisme il préfère se dire « révolutionnaire-conservateur » et regarder vers l’avenir pour y incarner sous des formes nouvelles des valeurs fondatrices et donc éternelles. Enfin il déplore l’effacement contemporain de l’Europe comme civilisation et entend y mettre un terme avec tous ceux qu’il encourage à partager les finalités de son action. Pour compléter cette présentation on peut lire dans la dernière livraison d’Éléments l’article très instructif qu’il a consacré à la politique catastrophique du sol  entreprise en France depuis quelques décennies :
     
     
    Marine Le Pen vient de reconnaitre qu’une fois élue elle ne toucherait pas au Conseil d’État ni au Conseil Constitutionnel et que la France continuera de reconnaitre les arrêt de la Cour Européenne des Droits de l’Homme c’est à dire que nous ferons droit aux instances qui ont transformé notre pays et l’ensemble de l’Europe de l’ouest en un vaste 
    caravansérail diversitaire de populations désunies et potentiellement affrontées. Mettre fin à la participation française aux organismes judiciaires de l’Union européenne ou du Conseil de l’Europe n’est-elle pas la moindre des exigences pour qui prétend gouverner souverainement ? Autant dire qu’elle ne pourra, ou ne voudra pas réaliser l’essentiel de son programme à savoir l’arrêt de l’immigration-invasion qui implique pour le moins une profonde réforme de ces vaches sacrées que révère toute la nomenklatura de Bruxelles. Comment y parvenir ? Par le recours au referendum. Comme disait de Gaulle : « En France la Cour Suprême c’est le peuple ». 
     
    Nathalie Heinich, sociologue au CNRS, interrogée au micro de France Inter par Patrick Cohen (l’homme du service public qui fait des listes d’indésirables) défend un point de vue académique à l’écart, croit-elle, de tout engagement « politique ». Il me semble que son engagement pour une science neutre dégagée de tout a-priori axiologique est tout à fait illusoire face à la déferlante « woke » qui s’abat sur l’université. Face à ce wokisme militant, il faudrait une brillante contre-offensive dont on ne voit pas le moindre début de commencement :
     
     
    Maxime Tandonnet qui fut conseiller de Sarkozy aux questions d’immigration avec le succès que l’on sait pose ici la question d’un éventuel Front républicain face à l’avancée dans les sondages de Marine Le Pen :
     
     
     Nicolas Gauthier. Pour avoir parlé avec ÉlémentsHubert Védrine est crucifié par la gauche morale en fonction de l’axiome bien connu de l’homme qui a vu l’ours malfaisant, qui a vu l’ours et ainsi de suite. Mais quand en finira-on avec cet étouffant magistère moral ? : 
     
     
    Réponse de Bernard Lugan aux vaticinations de l’extrême gauche française qui entend régler ses comptes avec François Mitterrand et contre l’action qui fut celle de la France au Rwanda. Il approuve totalement les propos tenus par Hubert Védrine dans le dernier numéro d'Éléments. Rappelons que Lugan est un historien de l’Afrique, spécialiste reconnu du pays des mille collines. Il a écrit deux livres fort documentés sur la genèse et l’histoire du génocide des Tutsis, le premier, Rwanda, un génocide en questions, le second, Dix ans d’expertise devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda. Il sait donc de quoi il parle, raison pour laquelle il n’est jamais interviewé par les médias de grand chemin :
     
     
    Aristide Leucate vient de faire paraitre un essai sur les rapports de l’extrême gauche contemporaine avec la pensée de Carl Schmitt dont elle s’est partiellement entichée. Son livre très intéressant s’intitule Carl Schmitt et la gauche radicale. Une autre figure de l’ennemi (éditions de La Nouvelle librairie). Il est ici interrogé par le site breton Breizh -info:
     
     
    Recension du livre d’Henri Levavasseur L’identité, socle de la cité par Aristide Leucate sur Boulevard Voltaire :
     
     
    À propos de son dernier livre Paris-Moscou, aller simple contre le féminisme, un entretien avec Yannick Jaffré  sur le site de stratpol par Xavier Moreau. Jaffré est professeur agrégé de philosophie :
     
     
    Yannick Jaffré récidive sur le site d’Éléments où il est interrogé à propos de son livre paru aux éditions de La Nouvelle Librairie par François Bousquet :
     
     
    Magnifique illustration des Bobards d’or 2021, l’équipe de France de foot-ball va ployer ce soir le genoux afin de protester contre le soi-disant racisme systémique anti-noirs de la police américaine. Le site de Polèmia propose ici de revenir à la réalité vraie :
     
     
     
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  • Marine Le Pen : virage à droite ?...

    Le numéro 41 du mensuel conservateur L'Incorrect est arrivé en kiosque. On peut découvrir à l'intérieur un dossier consacré à Marine Le Pen et au Rassemblement national, conclu par un article juste et plein de bon sens de Pierre Robin, un entretien avec Vincent Coussedière, et les rubriques habituelles "Politique", "Monde" "Essais", "Culture" et "La fabrique du fabo"...

    Le sommaire complet est disponible ici.

     

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